HISTORIQUE

Le chanoine Jacques, qui avait visité l'édifice vers 1960, avait noté la présence d'une inscription (peinte?) au-dessus de l'ancien maître-autel, actuellement inaccessible : SANCTA BARBARA O. PRO NOBIS 1841.

Selon cet auteur, « les consuls prennent en charge en 1567 » une chapelle également consacrée à sainte Barbe, à laquelle l'édifice actuel aurait succédé.

DESCRIPTION

Cette grande chapelle est située au centre du hameau, en bordure de la route ; son chevet est au nord. Elle sert aujourd'hui d'entrepôt. (Les relevés joints sont pour cette raison approximatifs.)

Les murs sont en maçonnerie de blocage (calcaire et différentes pierres locales), recouverte d'un badigeon crème à l'intérieur et sur la façade antérieure, partiellement apparente sur les autres façades, crépies ; les angles sont constitués de moellons de tuf grossièrement équarris. Le toit de bardeaux est récent.

Les deux travées de la nef et l'abside à cinq pans, voûtées d'arêtes, sont délimitées par des pilastres sur lesquels retourne une corniche moulurée et retombent trois doubleaux. Un clocher-mur percé d'une arcade en plein cintre est établi sur la façade antérieure.

Lors des derniers travaux de restauration, seules ont été rétablies au-dessus de la première travée les poutres transversales de la tribune signalée par le chanoine Jacques vers 1960. La poutre transversale située à l'entrée du chœur correspond à l'un des tirants visibles sur les façades.

La plupart des ouvertures de l' édifice sont en plein cintre : porte et fenêtre haute de la façade antérieure, fenêtres hautes des murs gouttereaux (deux au sud, une au nord) ; les deux fenêtres basses percées dans le mur sud, destinées à éclairer la première travée (sous l'ancienne tribune) et le chœur, sont rectangulaires, ébrasées extérieurement (ébrasement supérieur en anse de panier).

Le sol de la nef est en terre battue, celui de l' abside constitué par un plancher. Une clôture de chœur en mélèze (balustres de section carrée) est encore en place.

A l' intérieur subsistent des vestiges d'un décor peint à sec sur l'enduit : faux-marbre sur les pilastres ; pampres sur les arêtes de la voûte la deuxième travée ; flambeau et médaillon traités dans des tons ocre et gris sur fond jaune sur la voûte de l'abside. Un cadran solaire qui porte la date de 1792 (IM05004208) est peint sur la façade antérieure.

Le clocher est sommé d'une croix en fer forgé.

NOTE DE SYNTHÈSE

Cette chapelle a vraisemblablement été édifiée dans le quatrième quart du 18e siècle : les proportions, le décor d'architecture sont proches de la date de 1792 portée par le cadran solaire peint sur la façade antérieure. Par ailleurs, deux des tableaux qui lui appartenaient avant qu'il ne serve d'entrepôt portent la date de 1789.

Les vestiges décor peint à l'intérieur sont cohérents avec la date de 1841 relevée par le chanoine Jacques.