Dossier d’œuvre architecture IA04002118 | Réalisé par
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
cabane pastorale dite cabane de Sainte-Anne
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Villars-Colmars
  • Lieu-dit Costes de Sangraure
  • Cadastre 1827 B5 1691  ; 1983 B5 941
  • Dénominations
    cabane
  • Précision dénomination
    cabane pastorale
  • Appellations
    cabane de Sainte-Anne
  • Parties constituantes non étudiées
    bergerie, enclos

Le lieu est déjà mentionnée à ce nom sur le cadastre napoléonien dressé en 1827, avec deux "bâtiments ruraux" appartenant alors à Giraud Jean-Baptiste, domicilié à Chasse, écart à vocation pastorale. D'ailleurs, le propriétaire portait un sobriquet significatif, - "Baille" - qui veut dire "conducteur de troupeau". A cette date, Jean-Baptiste Giraud possédait en outre autour de ces deux bâtiments plusieurs parcelles de terres qui soulignent à cette altitude encore (environ 1 830 m.) un usage agropastoral du foncier : environ 9,5 hectares de pâturage, un peu moins de 2 de prés et plus d'un demi hectare de terres labourables. Les deux bâtiments étaient autant des entrepôts agricoles dédiés aux cultures que des cabanes pouvant loger l'agriculteur et berger. La cabane portant l'inscription datée du 26 juillet 1894 est vraisemblablement postérieure aux deux autres bâtiments, à moins qu'il s'agisse d'un des deux préexistants, le second ayant disparu. Il est en l'état impossible d'être affirmatif. La fonction de cabane y apparaît cependant plus spécifique et mérite la dénomination cabane pastorale. La lettre G de l'inscription paraît désigner l'un des descendants Giraud. Cette cabane demeure en activité aujourd'hui, témoignant d'une activité séculaire autour de l'élevage ovin, mais elle ne répond plus aux standards d'accueil des bergers et menace ruine.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle , (incertitude)
  • Dates
    • 1894, porte la date

La cabane occupe l'extrémité d'un promontoire en pente légère qui domine le plan des Cabanes de la Réourié. Le site a conservé l'appellation "Cabanes de Sainte-Anne", écho sans doute aux bâtiments qui existaient au début du 19e siècle tels que les mentionne le plan figuré du cadastre de 1827. Construite en moellons calcaire et grès sans assise, bloqués dans du mortier de chaux, la cabane occupe deux niveaux - un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé servant respectivement de bergerie et de logis. Un toit à longs pans et forte pente, avec une couverture pour moitié en planches de mélèze et en tôle ondulée, somme l'ensemble. L'entrée de la bergerie s'effectue sur le gouttereau sud-ouest, l'entrée du logis sur le pignon nord-est, tournant le dos au plan en contrebas. Cet étage est éclairé faiblement par un petit jour percé à côté de la porte. Le confort y est extrêmement rudimentaire : sol en planches mal ajointées, poêle, quelques pièces de mobilier. L'espace est scindé en deux par une cloison de planches à mi-hauteur. L'état de conservation déplorable - pas d'eau courante, pas d'électricité, trous dans la maçonnerie et dans le toit - y rend les conditions d'hébergement des bergers difficiles. On notera la présence d'une inscription à proximité de la porte de la bergerie, avec une date portée : "1894[?]/STE LE 26 ANNE/JUILLET/G J".

Signalons également la présence, plus haut, à quelques dizaines de mètres pour le premier, à environ 150 m pour le second, de deux enclos en pierre sèche, non portés sur le cadastre ancien, et qui pouvaient servir à rassembler tout ou partie du troupeau. Mais ils pouvaient aussi être en lien avec l'autre cabane dite de Sangraure, un peu plus haut dans le massif (REF=IA04002407). Ils participaient en tout cas de l'économie de la pâture en évitant de ramener systématiquement les bêtes autour de la cabane. Ils sont facilement identifiables en vue aérienne.

  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • moellon
  • Toits
    bardeau, tôle ondulée
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    IIb : bloc en hauteur sans enclos
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Villars-Colmars, 1827 et 1837. / Dessin à l'encre par Fortoul, Geoffroy et Gleize, 1827 et 1837. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 240 / 001 à 012.

Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2012
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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