Dossier d’œuvre architecture IA04000349 | Réalisé par
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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  • inventaire topographique
bourg castral de Banivol
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Allos
  • Lieu-dit Banivol
  • Cadastre 1825 B5 1252 ; 1983 B5 813
  • Dénominations
    bourg castral
  • Parties constituantes non étudiées
    ouvrage fortifié

Aucune mention de cet habitat n'a pu être trouvée dans les rares textes relatifs à la haute vallée du Verdon avant le 13e siècle. S'il ne provient pas du rhabillage d'un vocable prélatin, son nom paraît être un sobriquet roman (bene vol : bienveillant), qui peut avoir désigné la fortification protectrice. Le cadastre rédigé peu avant 1740 donne à la parcelle, alors inculte, le nom de la Tourre. Au 19e siècle, la tradition orale plaçait là un village, que l'abbé Pellissier fait remonter, sans aucune preuve, du 8e siècle, tout en datant la tour elle-même du 16e siècle. On ne voit aujourd'hui plus rien autour des ruines de la tour, mais l'épaulement sur lequel elle est plantée est assez spacieux pour avoir accueilli une petite agglomération (la chapelle Saint-Pierre, posée sur l'épaulement voisin, aurait alors pu constituer le pôle paroissial du castrum). La tour elle-même, par ses dimensions et la qualité de ses parements, ressemble à une construction du 12e ou du 13e siècle.

Le site est un petit épaulement à la base de la montagne de Roche Grande, découpé dans le substrat de marnes noires par les ravins de Bouchiers et de Saint-Pierre. Les flancs très abrupts délimitent une plate-forme sommitale longue et étroite, qui surplombe au sud le Verdon. Malgré son altitude médiocre (1505 m), le relief domine directement l'embranchement des routes qui reliaient Allos à Barcelonnette (par la Foux) et à Digne (par le Seignus) et le chemin de desserte de la vallée de Bouchiers. Sur la plate-forme, en partie occupée par les ruines d'une ferme, la friche herbacée ne laisse rien voir. Mais la pointe, isolée par un fossé (encore sensible malgré le remblai), porte les restes de la tour de plan carré, d'environ 7,20 m de côté hors oeuvre et 4 m dans oeuvre. Les murs sont parementés en petits moellons de grès équarris et assisés, avec des chaînes d'angle du même matériau d'un module à peine supérieur. Leur épaisseur (1,60 m) permet de supposer l'existence de plusieurs étages, peut-être même d'un couvrement voûté. Cependant les élévations visibles n'excèdent pas 5 assises de hauteur, mais on ne peut savoir à quel niveau se situe leur base. A l'intérieur comme à l'extérieur, les éboulis sont peu importants, ce qui témoigne d'une intense activité de récupération des matériaux.

  • Murs
    • grès
    • moellon
  • Typologies
    bourg castral de type roque
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété privée, []

Bibliographie

  • PELLISSIER, Jean-Esprit. Histoire d'Allos : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours. Digne : Chapsoul et Vve Barbaroux, 1901.

Date d'enquête 2003 ; Date(s) de rédaction 2006
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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