Dossier d’œuvre architecture IA04000386 | Réalisé par ;
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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  • inventaire topographique
bourg castral d'Aurent
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Entrevaux
  • Commune Castellet-lès-Sausses
  • Lieu-dit la Four
  • Cadastre 1983 G 165 à 169
  • Dénominations
    bourg castral
  • Appellations
    bourg castral d'Aurent

Le "castrum Aurentis" ou "de Alrent" figure sur les listes de localités habitées de 1232/1244, de 1252 et du 14e siècle, à une époque où il faisait partie de la bailie de Puget-Théniers. Ce petit établissement, isolé dans un secteur montagneux ingrat, n'est peut-être pas antérieur au 13e siècle. Peu développé du fait de sa pauvreté, il ne fut qu'à demi autonome. Sur le plan civil, il n'apparaît pas sur les listes fiscales médiévales, probablement compté avec Castellet-lès-Sausses, qui commande son principal accès. La visite générale des établissements dépendants du Grand Prieuré de Saint-Gilles de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1338 cite Aurent, où l'ordre possédait des biens (non spécifiés, probablement des pâturages), avec Castellet-lès-Sausses. L'agglomération ne semble pas avoir été désertée, comme tant d'autres, vers la fin du Moyen-Age, mais c'est probablement lors de la reprise démographique du 16e siècle que les habitants ont quitté le bourg médiéval exigu et inconfortable pour construire leurs maisons un peu plus au nord, en terrain plat. A partir du 17e siècle, les affouagements généraux comptent Aurent à part : 14 maisons et 14 familles en 1698, la même chose en 1728, 16 maisons et 91 habitants en 1765. Achard le qualifie de hameau, avec église succursale, de Castellet-lès-Sausses (alors appelé Gueidan). Au début du 19e siècle, Aurent constitue néanmoins une commune et une paroisse à part entière, dont la population culmine à 108 habitants en 1821 et ne cesse de diminuer depuis. Réduit à 36 habitants en 1931, le village ne survit guère au-delà. L'éloignement le prive des éléments de confort devenus indispensable au milieu du 20e siècle : électricité, eau courante, téléphone, accès aux véhicules motorisés. Rattaché d'abord à Braux, puis de nouveau à Castellet-lès-Sausses, Aurent est déserté et tombe en ruine. Depuis quelques années, un groupe d'anciens habitants revient chaque année y passer les mois d'été et s'efforce de maintenir et de restaurer les bâtiments du village.

  • Période(s)
    • Principale : 13e siècle

Petit piton isolé au confluent du Coulomp et du ravin de Grave Plane, immédiatement au sud du village actuel qui est installé sur un replat. Malgré ses 1212 m d'altitude, le site est enfermé dans une vallée étroite que bornent à l'est le Mourre Frey (2027 m), au nord le Grand Coyer (2693 m), à l'ouest la montagne de Beaussebérard (2088 m) et le Ruch (2099 m). Ainsi placé, il n'avait aucune communication visuelle directe même avec ses plus proches voisins, Argenton (commune du Fugeret) à 2,5 km à vol d'oiseau au sud-ouest et Brauch à 5 km au sud-sud-ouest, Castellet et Sausses, à plus de 6 km au sud-ouest. Les accès sont encore aujourd'hui difficiles et impraticables aux véhicules motorisés. Un chemin d'environ 4 km, suspendu au versant est de la vallée du Coulomp, relie Aurent au col du Fa, d'où partent des chemins carrossables en direction de Castellet-lès-Sausses et de Braux. Un autre chemin de même longueur, sur le versant ouest, aboutit à Argenton. Vers le nord, des sentiers remontent les vallons vers les alpages. Le terroir agricole, très modeste, s'étendait à l'est du ravin de Grave Plane, sur les replats du versant ouest de Mourre Frey. Le reste du territoire communal offrait des ressources pastorales (vastes alpages au nord et à l'est) et forestières aujourd'hui inexploitées. Du bourg castral, il ne reste que l'emplacement : une motte gazonnée aux contours bien reconnaissables, au nom significatif (la Four, au cadastre actuel, est une mauvaise lecture de la Tour, au cadastre de 1824), mais sans trace de construction. Sur le versant nord, un fossé (comblé) sépare le monticule qui devait porter la tour du coteau en pente plus douce où est installée l'église paroissiale. Cette dernière date apparemment du 17e siècle, mais occupe très probablement l'emplacement de l'église médiévale.

  • État de conservation
    détruit
Date d'enquête 2005 ; Date(s) de rédaction 2006
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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