Construction et armement

Ouvrage construit en 1811 pour 3 canons et 2 mortiers. Mis en sommeil en 1815.

En 1841, la commission mixte d'armement des côtes ne retient pas sa réorganisation et propose sa suppression, avis maintenu par les commissions de 1847 et 1854, mais en 1856, le comité la fait rétablir, 300 m plus au nord, et la dote de 5 pièces d'artillerie (canons de 30 et obusiers de 22 cm lisses et mortier de 32 cm) et d'un corps de garde défensif n° 2 construit en 1861.

Le matériel est remplacé par des pièces rayées du même type entre 1860 et 1870.

Après 1870, la nouvelle commission de défense des côtes, la désigna, en 1875, pour être déclassée à échéance de la mise en service, vers 1880, des nouveaux matériels d'artillerie (2 canons de 24 cm modèle 1876) au fort de l'Eminence. En attendant, un armement de 2 canons de 16 cm fut laissé en place.

Analyse architecturale

Réduit. Vue d'ensemble prise de l'angle sud-est du terre-plein de la batterie.Situation : sur la côte est de l'île, à 300 m environ au nord de la pointe de Guérétion (extrémité sud de l'île) face à Port-Cros. Sa mission était de défendre la passe de Bagaud. Accès par débarcadère à proximité. Altitude moyenne: 14 m environ.

Terrain d'emprise sensiblement rectangulaire, fermé à l’est par la position des pièces et au nord par un massif de terre allongé formant masse couvrante le long de la Passe.

Parapet et masse couvrante sont soutenus, au nord et à l’est par une escarpe en maçonnerie de moellons, surmontée d'une tablette en pierre de taille.

A l'extrémité ouest de la plateforme, se trouve le réduit corps de garde défensif n° 2, tout à fait conforme au plan type de 1846, et en assez mauvais état extérieur : bretèches (à 2 corbeaux) en partie effondrées, parapet de la terrasse en partie supprimé, vestiges d'un bâtiment léger, avec génoise, sur la terrasse. Au-dessus de la porte d'entrée est gravée la date de 1861 correspondant à l'achèvement du bâtiment.

Réduit. Vue rapprochée de l'entrée.On notera que la plateforme de l’ouvrage a été en partie creusée dans le plateau rocheux, et les déblais utilisés pour l'élargir du côté de la Passe et constituer le parapet et la masse couvrante.

Conclusion

L'ensemble est passablement envahi par la végétation, favorisé par le classement de l'île en réserve naturelle et l'interdiction d'y débarquer. De l'assouplissement de cette situation dépend la possibilité d'utiliser l’ouvrage, et donc de conserver un bâtiment intéressant, très représentatif de son type.