Dossier d’œuvre architecture IA06001623 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, parfumeries de Grasse
atelier de fabrication
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Archives communales, Grasse
  • (c) Musée International de la Parfumerie, Grasse

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Alpes-Maritimes - Grasse
  • Commune Grasse
  • Adresse 8, 10 rue Ossola , rue Mirabeau
  • Cadastre 1809 E 85  ; 2006 BH 331, 332

La date de 1881 portée sur la façade de l'usine Hugues Aîné doit très probablement correspondre à sa date d'édification. Cette oeuvre très soignée est peu représentative des structures industrielles du centre ancien de Grasse, à l'aspect traditionnellement beaucoup plus sobre. Les locaux contre lesquels a été édifiée cette élévation décorée deviennent des locaux industriels en 1869. En effet, Jean Joseph Hugues, le patron de la société de parfumerie Hugues Aîné, achète le 10 rue du Cours qui comprend une petite boutique au rez-de-chaussée à côté d'une fontaine, une cave ou cellier dans les sous-sols et la totalité des premiers et troisième niveaux. La construction de cette façade vient en fait clore la structuration de la fabrique Hugues Aîné, structuration qui a pris 80 ans.

La façade de l'usine a adopté un style composite, conçue comme un décor, dont le principal objectif est de manifester la réussite commerciale de l'entreprise. L'opulence des détails architecturaux, mélange d'influences et de styles, n'a pas empêché la recherche d'un certain équilibre et d'une symétrie. L'élévation se divise horizontalement en 4 niveaux et verticalement en 5 travées soulignées pour certaines par des pilastres. Les 3 travées centrales constituent la partie la plus remarquable de l'élévation. Les éléments décoratifs notables sont, au troisième niveau, un balcon avec garde-corps en fer forgé devant une baie géminée avec au-dessus un médaillon inscrit dans un fronton semi circulaire. Ce médaillon est la copie d'un prix remporté par la société lors d'une exposition universelle de Paris (1867). Au-dessus se trouve un niveau d'entablement composite dont la frise porte la raison sociale Hugues Aîné en lettres majuscules rouges, flanquée d'autres reproductions de prix, et la corniche des modillons. Enfin, deux alambics en moulures qui symbolisent ici le métier de la société ont été portés dans le fronton qui couronne cette élévation. De part et d'autre de cette partie centrale de trois travées s'ajoutent latéralement deux autres travées qui n'ont d'autre fonction que d'élargir de façon artificielle (en trompe l’œil) la façade qui se trouve dans une petite rue avec peu de recul. La travée de droite présente sur chacun des trois derniers niveaux un jour rectangulaire rempli par des briques. La cheminée dont ne subsiste aujourd'hui que la base se situe approximativement au-dessus de cette travée.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile en écaille
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, mauvais état
  • Techniques
    • sculpture
    • ferronnerie
  • Représentations
    • ornement architectural
    • symbole professionnel
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • BENALLOUL, Gabriel. Charabot & Cie. Grasse : Musée International de la Parfumerie, 2007.

    P. 46 à 55. Partie 3 : La fabrique Hugues Aîné.
Date d'enquête 2008 ; Date(s) de rédaction 2008
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Musée International de la Parfumerie, Grasse