Dossier d’œuvre objet IM84001322 | Réalisé par ; ;
Bonan Aurélie (Contributeur)
Bonan Aurélie

Chercheur Inventaire Région Sud, à partir de février 2013.

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  • inventaire topographique, repant
Arche sainte dite hekhal, Synagogue, Musée juif comtadin
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cavaillon
  • Commune Cavaillon
  • Adresse rue Hébraïque
  • Emplacement dans l'édifice mur est, intégrée aux lambris de la salle de prière
  • Dénominations
    arche sainte
  • Appellations
    hekhal

Localisation

Mur est, intégrée aux lambris, protégée par une clôture.

Structure et formes

L'arche sainte comporte une travée. Deux colonnes et deux ailerons encadrent la porte centrale. Ces éléments structurels repo­sent sur un soubassement et sont surmontés d'un entablement et d'un couronnement constitué par un fronton curviligne supportant une corbeille de fleurs. La porte est en plein cintre, fermée par quatre battants mobiles et surmontés de deux faux-battants. Une traverse amovible sépare les deux battants inférieurs et les deux battants médians. A l'in­térieur de l'arche sainte, le plancher est surélevé d'un degré. Au niveau inférieur, se situent sept pla­cards à battant unique (murs nord et est) et deux faux-placards (mur sud). Ils sont surmontés de niches destinées à recevoir les rouleaux de Torah, s'inscrivant dans une arcade en plein-cintre en menuiserie (à l'exception du faux-placard sud, au-dessus duquel un panneau masque le mur, traversé en cet en­droit par une canalisation). Deux niches sont maçonnées, elles sont situées de part et d'au­tre de la porte, l'une cintrée (sud), l'autre à fond plat (nord), les six autres sont en menuiserie. Chacune des niches est séparée à mi-hauteur par une pièce de bois rectangulaire dont les bords latéraux ont été creusés de manière à épouser la forme d'un rouleau. Un petit plafond à caissons, au profil segmentaire, est sculpté et peint à l'intérieur de l'arche sainte.

Matériaux et techniques

Bois (aulne) et peinture à l'huile : crème à l'extérieur, bleue à l'intérieur, exception faite du revers des battants médians, traités en faux­ marbre veiné. Dorure à la mixtion (moulures, éléments décoratifs et inscriptions).

Coupes carrées (bâti et battants des placards à l'intérieur), coupes mixtes, plates-bandes inclinées, moulures petit cadre et tables saillan­tes (battants de la porte de l'arche sainte et plafond) ; embrèvements (tra­verse amovible entre les battants inférieurs et médians de la porte et montants qui, à l'intérieur, délimitent en façade les compartiments destinés aux rouleaux). Assemblage à chevilles et clous.

Décor en bas relief dans la masse (à fond de cuvette sur le soubassement et les battants de la porte), décor en bas relief rapporté (frise de l'entablement et étoiles du plafond intérieur), décor en demi-relief (corbeille de fleurs du couronnement), décor en ronde bosse (cartouche, guirlandes et lambrequins du couronnement), décor gravé (chandelier, feuillages, lampe et inscriptions à l'intérieur des battants médians). Traverses inférieures des niches chantournées.

Garnitures métalliques en fer forgé

- Battants : sur chacun des battants mobiles, deux fiches à vases et un organe de fermeture (loqueteau double pour les battants inférieurs et espagnolette pour les battants médians) retenu sur le bâti par des tiges fichées dans le plancher, dans la traverse amovible et au revers des faux-battants, actionné sur les battants gauches au moyen d'un bouton situé au centre de la tringle (loqueteau) ou d'une poignée (espagnolette) et sur les battants droits par l'intermédiaire d'une serrure. Entrées des serrures et platines des boutons en fer forgé découpé.

- Battants des placards intérieurs : boutons.

- Tringles à crochet mobiles destinées à retenir les rouleaux sur la façade des deux niches maçonnées.

- Tringles à rideaux au revers de la porte et en avant de la niche maçonnée située à sa gauche (au nord).

- Clous en garniture du plancher intérieur.

Garnitures textiles

- Garniture des niches : toile écrue imprimée, décor ocre-rouge de bâtons rompus et de carrés disposés quatre par quatre. Largeur des lés 85 centimètres environ. Toile fixée par des petits clous sur les fonds et cousue sur les pièces intermédiaires.

- Rideau occultant le contenu de l'arche sainte et autres rideaux occultant le contenu des niches : en soie rose, en place, restaurés.

Iconographie et décor

Les colonnes possèdent des cannelures et des chapiteaux corinthiens. Des entrelacs d'éléments végétaux ornent le soubassement et les battants inférieurs de la porte tandis que des guirlandes fleuries figurent sur les battants médians et dans les écoinçons. Sur les battants médians sont figurés des vases à encens (cassolettes). Au revers, un chandelier à sept branches et une lampe perpétuelle sont représentés. Les ailerons sont ornés de feuilles d'acanthe, de palmes, de rameaux et de chutes de fleurs. Des frises de rinceaux, de denticules, de raies de cœur et de raies d'oves courent sur l'entablement. Des consoles, guirlandes de fleurs, lambrequins et une corbeille de fleurs ornent le cou­ronnement.

Chaque caisson du plafond comporte une étoile à cinq branches.

Dimensions

Façade architecturée

H totale = 585 , l totale = 285.

H corps inférieur = 95 ; h corps supérieur (sous l'entablement) = 255.

Battants de la porte

Battants inférieurs : h = 74 ; la = 59 ; pr = 3.

Battant médian mobile : h = 151 ; la = 59 ; pr = 3.

Battants supérieurs : h totale = 226.

Intérieur

H du bâti au centre = 248.

H du bâti sur les côtés = 238.

H du corps inférieur = 89.

H des battants = 61.

H du corps supérieur au centre = 159.

H du corps supérieur sur les côtés = 149.

H de la niche au nord = 155.

H de la niche au sud = 132.

Inscriptions

Inscriptions en caractères hébraïques au revers des deux battants médians : six lignes sur chacun des battants.

Les deux premiers mots des dix Paroles (commandements) : les quatre premières (Exode, 20, 2 -11) sur le battant droit, le deuxième commandement (versets, 3 à 6 dans la lecture des rabbins) étant réparti sur trois lignes ; les six autres sur le battant gauche (Exode, 20, 12- 17).

Etat

L’extérieur et l'intérieur de l'arche sainte (rideaux compris) ont été restaurés. Les couches enlevées lors de la restauration de l'extérieur apparaissent sur des photographies prises en 1986 : fonds gris clair, moulures et éléments décoratifs passés à la bronzine.

Œuvre de Jean-Joseph Charmot, sculpteur de l'Isle-sur-la-Sorgue, qui reçut le 18 avril 1774 la somme de 558 livres "pour les sculptures en bois, plâtre et pierre". Lessivée et repeinte en 1853. Restaurée en 1987. L'intérieur de l'arche sainte a été restauré plus tardivement.

Localisée dans le mur est de la synagogue, l'arche sainte présente une façade au riche décor architecturé en bois sculpté et peint. L'intérieur de l'arche sainte fermé par quatre battants comporte des placards et des niches, parées de rideaux.

  • Catégories
    menuiserie, sculpture
  • Matériaux
    • bois, décor en bas relief, décor en demi relief, décor en ronde bosse, décor dans la masse, décor rapporté, gravé, peint, doré à la poudre
    • fer, forgé
    • coton, toile
    • soie, satin
  • Précision dimensions

    Dimensions approximatives : h = 585 ; la = 285 ; pr de l'intérieur de l'arche sainte = 110.

  • Iconographies
    • colonne cannelée
    • chapiteau composite
    • feuille d'acanthe
    • guirlande : feuillage, fleur
    • vase : brûle parfum
    • rinceau
    • coquille
    • lambrequin
    • corbeille : fleur
    • chandelier
    • lampe
    • étoile
    • bâton brisé
    • carré
  • Précision représentations

    Feuilles d'acanthe et guirlandes végétales sur les ailerons. Coquille, guirlande végétale, lambrequin et corbeille de fleurs sur le couronnement. Vases à encens sur la face des battants. Chandeliers à sept branches, lampe éternelle et vases au revers des battants. Étoiles à cinq branches sur le plafond.

  • Inscriptions & marques
    • inscription, hébreu
  • Précision inscriptions

    Inscriptions en hébreu au revers des battants médians : les deux premiers mots des Dix Paroles (Exode, 20).

  • Précision état de conservation

    Œuvre restaurée.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 2000/11/15
  • Référence MH

Documents d'archives

  • [Quittance de prix-fait (?) au sculpteur Jean-Joseph Charmot]. 18 avril 1774. Archives départementales de Vaucluse, Avignon : Fonds Guis, n° 330.

    Fol. 221
  • Restauration de la synagogue de Cavaillon. 1853. Archives départementales de Vaucluse, Avignon : 2 O 35.

  • GIRAULT KURTZEMANN, Béatrice. Rapport de restauration des textiles de la synagogue de Cavaillon. 1995. Direction régionale des affaires culturelles de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Conservation régionale des Monuments historiques, Aix-en-Provence : non coté.

Date d'enquête 1990 ; Date(s) de rédaction 2002, 2020
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Bonan Aurélie
Bonan Aurélie

Chercheur Inventaire Région Sud, à partir de février 2013.

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Édifice
Synagogue, Musée juif comtadin

Synagogue, Musée juif comtadin

Commune : Cavaillon
Adresse : rue Hébraïque