D'après certaines sources, la maison appartenait à Octave van Rysselberghe qui s'était fixé au Lavandou dès 1903. En 1909 son frère Théo décide de s'installer lui aussi au Lavandou et c'est alors qu'Octave lui cède la maison (jusqu'alors occupée par son jardinier) et l'agrandit en la doublant en profondeur. L'édifice originel comprenait déjà trois niveaux. A l'étage de soubassement : un garage, une cuisine et des pièces de service. Au rez-de-chaussée surélevé : une salle à manger ouvrant sur la loggia et une autre pièce de vie. A l'étage : deux chambres. Dans le volume ajouté au nord est aménagé au RdC une vaste salle pouvant servir d'atelier de peinture et de salon, avec une double hauteur sous plafond. Dans cette campagne de travaux, des chambres sont ajoutées au RdC et une terrasse située au nord de l'étage de soubassement est transformée en cuisine. La villa fait partie d'un ensemble construit par le même architecte pour lui-même, son frère et le peintre Edmond Cros, toutes situées dans un périmètre restreint du quartier Saint-Clair. (voir dossiers IA00141187, IA00130656, IA00130654). Cette maison annonce dès les années 1910 une orientation régionaliste rendue par l'organisation des volumes en décrochements, le dépouillement des façades revêtues de crépis de couleur ocre jaune, la présence de contreforts, l'usage de l'arc en plein-cintre et la toiture à deux pans soulignée par une génoise à deux rangs. Le jardin planté d'essences méditerranéennes et décoré d'objets traditionnels tels que la jarre de Biot, renforce cette volonté d'intégration à une tradition régionale réinventée.

L'appellation Dindouleto vient du provençal et signifie hirondelle, on ignore si elle a été choisie ou non par la famille Van Rysselberghe. La maison a été rachetée en 2007 par la commune du Lavandou qui l'a transformée en centre d'art et espace dédiées aux expositions et l'a rebaptisé villa Théo.